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Mission et code de déontologie du comité HTA

Mission du comité HTA
Le comité HTA de la Guilde des herboristes est née en 1999. Elle vise avant tout la promotion de la pratique thérapeutique de l’herboristerie. Par le fait même, elle désire valoriser et sauvegarder cette pratique traditionnelle que nous considérons comme un droit ancestral.

En tant qu’instance d’accréditation d’herboristes thérapeutes, depuis 2006, le comité HTA de la Guilde des herboristes s’assure auprès de ses membres, de la compréhension et de la connaissance des risques liés à la pratique de l’herboristerie afin d’assurer l’innocuité de la pratique et la sécurité des clients. Notre organisation s’appuie également sur des critères nationaux et des normes pancanadiennes reliés à la profession par l’entremise de notre participation au CCHA (Conseil canadien des associations d’herboristerie).

L’équipe d’accréditation du comité HTA évalue de nombreux aspects de la pratique des candidat(e)s qui déposent leur dossier afin d’être accrédité(e)s herboristes thérapeutes par notre instance. Nous exigeons le respect d’une éthique professionnelle, un très bon niveau de connaissances en anatomie et en nutrition, une excellente maîtrise des actions thérapeutiques des plantes médicinales, des contre-indications, l’acquisition d’une formation et/ou une expérience substantielle en herboristerie thérapeutique ou clinique, ainsi que l’adhésion à la philosophie de l’herboristerie traditionnelle qui préconise le lien avec le vivant et le respect de l’environnement.

Le comité HTA grandit chaque année. Elle regroupe actuellement plus d’une quarantaine d’herboristes thérapeutes accrédité(e)s qui peuvent vous guider vers un traitement judicieux et sécuritaire à base de plantes afin de vous aider à prévenir ou traiter différents problèmes de santé.

Le comité HTA a pour objectif de :

  • Promouvoir la profession d’herboriste comme thérapeute apportant une contribution sociale reconnue
  • Oeuvrer à la sauvegarde de la pratique traditionnelle de l’herboristerie
  • Soutenir la diversité de l’acquisition des connaissances et des traditions de l’herboristerie.
  • Favoriser le perfectionnement de la pratique et de l’enseignement de l’herboristerie au Québec. Offrir des ateliers de perfectionnement liés à la profession d’herboriste thérapeute à ses membres, guider les écoles dans l’élaboration de leur curriculum en vue de l’accréditation des étudiants.
  • Faciliter l’adhésion des élèves en herboristerie au comité HTA en leur procurant des outils clairs pour compléter leur curriculum et en leur offrant, entre autres, des rencontres d’information expliquant le processus d’accréditation.
  • Accroître le nombre d’herboristes thérapeutes accrédités, favoriser un sentiment d’appartenance et un réseau de partage.
  • Être un lieu de référence d’herboristerie sur les plans politique, médiatique et social.
  • Offrir une plateforme politique canadienne et provinciale pour le soutien de la pratique.

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Code de déontologie
Le code de déontologie traitant de la pratique de l’herboristerie énonce les valeurs intrinsèques influençant et dirigeant le comportement et la conduite de ce praticien. Le code de déontologie régissant l’exercice des herboristes accrédités comprend des principes tels que l’honneur, l’intégrité, le souci du travail bien fait, la bienveillance, le secret professionnel, le respect, l’honnêteté, le comportement irréprochable et l’excellence.

Ces valeurs et ces principes sous-tendent les règlements énoncés ci-dessous :

Relation avec le client

  1. L’herboriste professionnel doit offrir ses consultations dans un cadre adéquat et en étant à l’écoute des besoins du client en matière de santé.
    2. L’herboriste professionnel doit faire preuve de courtoisie, de respect, de dignité, de discrétion, de tact et d’empathie envers ses clients.
    3. L’herboriste professionnel doit respecter les convictions religieuses, spirituelles, politiques et sociales de tout client et lui offrir les meilleurs soins possibles, quels que soient sa race, la couleur de sa peau, ses croyances, son sexe, son orientation sexuelle, son incapacité, son âge, sa situation économique ou sociale.
    4. L’herboriste professionnel doit reconnaître que chaque client a des besoins particuliers et respecter son droit de faire des choix éclairés en ce qui concerne ses soins de santé.
    5. L’herboriste professionnel a le droit de refuser un client pour des raisons ou des limites personnelles ou professionnelles.
    6. L’herboriste professionnel doit tenir compte des limites de son propre champ de pratique et orienter le client vers un autre professionnel, le cas échéant.
    7. Tous les renseignements que l’herboriste professionnel aura recueillis lors de consultations demeureront strictement confidentiels, à moins qu’il ait obtenu l’autorisation écrite du client de les divulguer ou qu’il en soit ordonné par la loi.
    8. L’herboriste professionnel, avec l’autorisation de son client, pourra travailler en collaboration avec d’autres professionnels de la santé, dans l’intérêt et le bien-être de son client.
    9. L’herboriste professionnel doit demander la permission de son client avant d’entreprendre toute intervention nécessitant un contact physique.
    10. L’herboriste professionnel doit s’abstenir de tout comportement dénué de principes moraux ou tout comportement abusif envers ses clients.
    11. L’herboriste professionnel doit se vêtir de façon convenable et indiquée pour sa profession.

Conduite sexuelle

  1. L’herboriste professionnel ne doit en aucun cas profiter de sa position professionnelle pour obtenir des rapports sexuels avec des clients.
    13. L’herboriste professionnel a le devoir de ne pas encourager un client s’il tentait des avances de nature sexuelle et de clarifier avec ce dernier la nature de leur relation.
    Plantes

Qualité des plantes

  1. L’herboriste professionnel doit s’efforcer d’obtenir, d’utiliser et d’administrer des plantes médicinales de la plus haute qualité et soigneusement identifiées et préparées.
    15. L’herboriste professionnel doit bien s’informer sur la façon dont ces plantes ont été cultivées et récoltées et s’assurer qu’elles ont fait l’objet de pratiques écologiques.
    16. Dans la mesure du possible, l’herboriste professionnel doit favoriser la communication avec ses fournisseurs de plantes médicinales, à savoir les producteurs, les cueilleurs de plantes sauvages, les communautés autochtones et les divers intervenants de l’industrie. L’herboriste professionnel ne doit pas sciemment recommander des remèdes à base de plantes, des suppléments ni des aliments issus du génie génétique (des OGM) ou d’une méthode de transformation ou d’une pratique agricole douteuses.

Conservation et planète

  1. L’herboriste professionnel doit respecter et honorer la terre et sensibiliser les autres quant à l’importance de sa sauvegarde et de sa régénération.
    18. Il incombe à l’herboriste professionnel d’avoir une certaine connaissance de l’origine géographique des plantes qu’il utilise ainsi que des facteurs environnementaux, politiques et socio-culturels qui les conditionnent.
    19. L’herboriste professionnel ne doit pas utiliser des plantes ou des produits à base de plantes qui sont des (ou issus des) espèces sauvages menacées ou en voie de disparition ; il doit plutôt favoriser la culture de ces espèces, lorsqu’elle est possible.
    20. L’herboriste professionnel doit choisir ses plantes et ses produits à base de plantes en tenant compte de la question de l’expérimentation et de la recherche sur les animaux.

Devoirs envers les autres praticiens

  1. L’herboriste professionnel doit faire preuve de respect envers les autres herboristes et les praticiens d’autres disciplines.
    22. L’herboriste professionnel doit favoriser l’échange d’idées et d’information avec les autres herboristes afin d’approfondir la compréhension et les connaissances en herboristerie.
    23. L’herboriste professionnel ne doit pas dénigrer ni critiquer d’autres professionnels de la santé en public ou devant la clientèle.
    24. L’herboriste professionnel ne doit pas solliciter les clients d’un autre herboriste.
    25. L’herboriste professionnel est invité à transmettre aux futurs herboristes ses connaissances, son savoir-faire ainsi que les principes et pratiques éthiques de la profession.
Devoirs envers le public
  1. L’herboriste professionnel doit s’efforcer de se conduire de façon convenable dans les lieux publics ainsi que sur internet (incluant les médias sociaux), sachant qu’un manquement à cet égard pourrait dévaloriser la profession d’herboriste.
    27. L’herboriste professionnel est invité à apporter sa contribution pour faire avancer l’herboristerie et la profession d’herboriste ainsi qu’à y sensibiliser le public.
    28. L’herboriste professionnel ne doit pas chercher à attirer des clients d’une façon qui ne serait pas professionnelle ou de toute manière qui serait susceptible de nuire à l’image des herboristes ou de la pratique de l’herboristerie.
    29. L’herboriste professionnel doit présenter ses réelles compétences et connaissances et en fournir l’information complète lorsqu’elle est demandée.

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Perfectionnement
L’herboriste-thérapeute doit participer à l’évolution de l’herboristerie et de sa pratique par des lectures, formations d’appoint, recherches et expériences. Un minimum de 45 heures de formation continue aux 3 ans est exigé, avec preuves à l’appui. Tout(e) candidat(e) désirant être accrédité(e) comme herboriste-thérapeute doit s’engager à suivre les journées de formation et de partage organisées par le comité HTA de la Guilde des herboristes. Un minimum d’une journée de formation aux trois ans est nécessaire pour conserver son titre.